En ce temps de la commission Charbonneau et du discours inaugural du nouveau gouvernement , quoi de mieux que se rappeler de la dernière campagne électoral. Au Centre-du-Québec, des individus en avaient profités pour faire connaitre le message un peu partout sur la chaussée. Les cols bleus de la ville de Victoriaville ont enlevé certains messages (comme celui sur la photo), mais d’autres sont toujours présents sur l’asphalte.
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Et l’ancienne brasserie Dow?
Il y a de quoi qui m’agace dans le débat de l’augmentation des frais de scolarité et de la gestion des cégep et universités. Le domaine public cherche toujours à remonter ses revenus sans jamais véritablement s’attaquer à la pertinence de dépenser justicieusement. L’UQAM s’est fait critiquée pour sa participation dans le projet désastreux de l’Ilot Voyageur (nouveau terminus), mais qu’en est-il de l’École de technologie supérieure (ÉTS) et de l’ancienne brasserie Dow dans le secteur Griffintown à Montréal?
Je conviens que la brasserie est à l’abandon depuis le transfert des activités d’O’Keefe chez Molson et que l’ÉTS a donné le coup de pouce nécessaire pour recycler l’usine d’embouteillage qui constitue son actuel campus.
Ce qui m’achale dans ce dossier, c’est son rôle plutôt flou dans le projet de conversion de la partie historique de la brasserie en soi (salles de brassage) en lofts, tel qu’on en voit la mention sur l’affiche de la photo ci-dessous. Par exemple, sa voisine, la Lowney, a été convertie en lofts, mais c’était le promoteur Prével qui était derrière le projet, pas l’école.
En quoi, un établissement scolaire publique a comme intérêt à participer à la conversion d’un édifice désaffecté en lofts, s’il n’est pas directement concerné par le projet? A moins que des informations soient manquantes, il me semble qu’il y a une marge à intervenir dans le projet du site du voisinage immédiat et être véritablement concerné par ce dernier? Est-ce que l’ÉTS a-t-elle pris possesion des lieux pour augmenter ses locaux et / ou répondre à ses besoins? Y aura-t-il toujours des résidences étudiantes dans le projet comme les rumeurs le mentionnait à un certain moment? Autrement, c’est quoi le rôle de l’ÉTS dans ce projet et pourquoi elle est dans cette position?
Dehors Charest
Je dois faire un mea culpa. Je n’ai pas toujours été tendre envers Québec Solidaire, mais je dois préciser certaines choses. Oui, parfois, j’ai de la difficulté à percevoir comment certaines de leurs idées pourraient être effectuées concrètement, mais il s’agit d’une formation sous-estimée en général.
Aussi, le modèle québécois doit trouver une façon de se responsabiliser collectivement en limitant l’infantalisation de la société, puis trouver un équilibre entre les excès commis dans le passé par l’état-providence et ceux que le courant de la droite effectuent présentement. Cette dernière dit appuyer sa doctrine sur la transparence et les libertés individuelles, mais concrètement elle devient plus opaque et hypocrite que jamais. Elle centralise elle-même plus le pouvoir et l’information au sein du gouvernement que ce qu’elle a toujours dénoncé dans le passé. Elle pratique un politique de l’autruche pour se cacher derrière les intérêts (souvent financiers) des proches du parti et le système qu’elle entretient.
Je dois absolument souligner l’excellent travail que le parti réussit à faire qu’avec un seul député en chambre. De ce modeste poste, l’équipe d’Amir Khadir fait un incroyable travail de recherche. Québec Solidaire fait plus en chambre que l’ADQ avec une dizaine de sièges ou voir même que le parti Québécois comme opposition officielle. Ce dernier a une opportunité en or de reprendre le pouvoir devant la performance médiocre et les scandales à répétition des Libéraux, mais pourtant leurs appuis ne suivent pas.
Jean Charest peut être très sympathique comme individu, mais politiquement il est usé et n’a plus la ligitimité de gouverner. Il se maintient de force en ayant la balance du pouvoir et non l’appui de la population. Il se cache obstinement à ne pas vouloir faire de commission d’enquête sur l’industrie de la construction parce qu’il et son entourage immédiat est eux-même enfoncés dans la problématique. A se cacher pour sauver sa peau, il s’enterre toujours un peu plus lui-même. Il devrait quitter immédiatement pour sauver ce qui lui reste d’honneur et de dignité.
Pour signer la pétition demandant la démission du premier ministre Jean Charest: lien ici