Archives de catégorie : Centre-du-Québec

Pas une meilleure photo?

Le Cégep de Victoriaville a décidé de changer ses habitudes et d’annoncer les parties de son équipe de football avec des panneaux extérieurs. Le problème est que la photo en arrache. Selon comment on voit l’image, elle ressemble à un joueur des Vulkins qui prend une punition pour tenir la visière de son adversaire. Ne me dites pas qu’ils n’auraient pas pu mieux trouver comme photo pour ces panneaux?

Vulkins du Cegep de Victoriaville

Drummondville et le boulevard St-Joseph

Certains se rappelleront ou savent que la grande artère de Drummondville, le boulevard St-Joseph s’est dejà appellé boulevard Bernard. Cette appellation tent à disparaître du language familier, malgré qu’il peut arriver de la croiser encore très occasionnellement.

Toutefois, au début de la colonisation de la municipalité, il est intéressant de savoir que le boulevard St-Joseph était connu comme le 3e rang, tandis que le chemin du Golf était le 2e rang. Ce dernier a aussi été connu comme le chemin de la rivière Noire, malgré que ce cours d’eau a autrefois été appellé rivière Prévost.

De nos jours, le nom Bernard a en quelque sorte été recyclé, puis il a réapparu dans la toponymie drummondvilloise, puisqu’une rue Robert-Bernard est située relativement près du secteur historique de l’ancien village de Drummondville-Ouest (St-Félix) à qui le boulevard Bernard appartenait à l’époque. St-Félix s’est détaché du canton de Grantham en 1938 avant d’être fusionné à la ville de Drummondville en 1966.

Pour sa part, le nom St-Joseph provient de l’ancienne paroisse du même nom et fondée par Donat Marcotte en 1920.

Par ailleurs, c’est cette automne que la nouvelle ville de Drummondville va procéder à l’harmonisation de ses noms de rue suite des fusions forcées de ses municipalités environnantes d’il y a dix ans. La liste des nouveaux et anciens noms est disponible sur le site de la ville.

Pour plus d’informations sur le sujet, la Société d’histoire de Drummond a plusieurs documents intéressants en ligne.

Méconnues: les stations radio de Drummondville et de Yamachiche

Avec l’omniprésence du cellulaire 3G, de l’internet et autres technologies instantanées d’aujourd’hui, un pan important de l’histoire des télécommunications est tombé dans l’ombre.

Des années 1920 à 1975, Drummondville a été le site d’émission des communications canadiennes en radio haute fréquence avec l’Angleterre et par ondes courtes vers l’Australie. Avec la station de réception de Yamachiche, ces deux stations étaient les portes nord-américaines du réseau transocéanique de la Marconi Wireless Telegraph (MWT) / Canadian Marconi Wireless Company. Ces villes ont été choisies par leur proximité avec le site de Marconi à Montréal par rapport à l’ancienne station du Cap Breton et pour leur terrain propice aux transmissions radio.

Dès le début des activités à Drummondville, Marconi, le père de la radio et pionnier derrière la première station de radio au monde, XWA (aujourd’hui CFCF – CTV Montréal), fait installer des lignes souterraines de Montréal jusqu’aux 8 tours à Drummondville, soit 5 de 300 pieds d’hauteur et espacées de 650 pieds pour les communications vers l’Angleterre, puis 3 autres de 250 pieds pour le circuit vers Melbourne, en Australie.

Dans les années 1920, elles servaient uniquement à la radiotélégraphie, mais dès 1932, un lien radiotéléphonique était fondé entre Montréal et Londres, en Angleterre. Ainsi, l’Europe pouvait joindre New York par téléphone outre-mer via Drummondville et Montréal, tandis qu’ici, on pouvait en faire autant avec l’Afrique du Sud et l’Austrialie via Londres.

Dans les années 1950, les émetteurs de 5 KW sont modernisés par d’autres de 30 KW et permettent d’ajouter d’autres circuits vers de nouvelles destinations européennes et quelques clients privés comme l’agence de presse Reuters.

Toutefois, l’installation du premier cable sous-marin entre Terre-Neuve et l’Écosse permet des communications avec l’Europe plus fiables et indépendantes des conditions météorologique que la radio. Ainsi, les deux stations québécoises sont réaffectées pour communiquer avec l’Amérique du Sud, soit vers l’Argentine, le Brésil et le Pérou.

La dernière communication partant de Drummondville s’est fait le 23 juin 1975, soit six mois avant que la Société canadienne de Télécommunications transmarines (SCTT), née de la fusion entre la Canadian Marconi Wireless Co. et la Pacific Cable Board Ltd, se réorganise en Téléglobe Canada.

Le site, qui a compté 600 acres de terre et qui a dejà compté deux terres agricoles et l’usine de munitions La Poudrière, était protégé par l’armée durant la deuxième guerre mondiale dû à son importance stratégique, mais à la fermeture du complexe radio, il est tombé à l’abandon. Les tours ont disparues, les arbres ont repris leur droit, le bâtiment vacant a été vandalisé et quelques maisons d’opérateurs ont resistés.

Propriété pesant de plus en plus lourd sur les épaules de la ville de Drummondville, le bâtiment principal est resté vide pendant plusieurs années jusqu’à temps qu’il soit grandement rénové par des bénévoles du Service d’intervention urgence du Centre du Québec (SIUCQ) pour que celle-ci en a fait sa base.

A Yamachiche, le site est maintenant redevenu agricole, mais la municipalité garde souvenir de cette époque en ayant donné le nom de Place Marconi à l’ancien chemin privé de la compagnie Marconi.

Canadian Marconi Wireless Company, Drummondville
L’édifice historique aujourd’hui.

Canadian Marconi Wireless Company, Drummondville
Un des transmetteurs de Drummondville est maintenant exposé au Musée des Sciences et Technologies à Ottawa

Mise à jour – 24 février 2013:

Canadian Marconi Wireless Company, Yamachiche
Le site de Yamachiche aujourd’hui.

Canadian Marconi Wireless Company, Yamachiche
Rien ne rappelle l’importance des ondes à cet endroit, outre une tour cellulaire qui a repris le site et quelques petites maisons de l’époque situées sur le vieux chemin portant le nom de la compagnie.

Sources:
SIUCQ
MarconiCalling.com
Marconi et la radio au Canada
Place Marconi – Yamachiche
Le Nouvelliste – 31 octobre 2001