Et l’ancienne brasserie Dow?

Il y a de quoi qui m’agace dans le débat de l’augmentation des frais de scolarité et de la gestion des cégep et universités. Le domaine public cherche toujours à remonter ses revenus sans jamais véritablement s’attaquer à la pertinence de dépenser justicieusement. L’UQAM s’est fait critiquée pour sa participation dans le projet désastreux de l’Ilot Voyageur (nouveau terminus), mais qu’en est-il de l’École de technologie supérieure (ÉTS) et de l’ancienne brasserie Dow dans le secteur Griffintown à Montréal?

Je conviens que la brasserie est à l’abandon depuis le transfert des activités d’O’Keefe chez Molson et que l’ÉTS a donné le coup de pouce nécessaire pour recycler l’usine d’embouteillage qui constitue son actuel campus.

Ce qui m’achale dans ce dossier, c’est son rôle plutôt flou dans le projet de conversion de la partie historique de la brasserie en soi (salles de brassage) en lofts, tel qu’on en voit la mention sur l’affiche de la photo ci-dessous. Par exemple, sa voisine, la Lowney, a été convertie en lofts, mais c’était le promoteur Prével qui était derrière le projet, pas l’école.

En quoi, un établissement scolaire publique a comme intérêt à participer à la conversion d’un édifice désaffecté en lofts, s’il n’est pas directement concerné par le projet? A moins que des informations soient manquantes, il me semble qu’il y a une marge à intervenir dans le projet du site du voisinage immédiat et être véritablement concerné par ce dernier? Est-ce que l’ÉTS a-t-elle pris possesion des lieux pour augmenter ses locaux et / ou répondre à ses besoins? Y aura-t-il toujours des résidences étudiantes dans le projet comme les rumeurs le mentionnait à un certain moment? Autrement, c’est quoi le rôle de l’ÉTS dans ce projet et pourquoi elle est dans cette position?

Brasserie Dow

2 réflexions sur « Et l’ancienne brasserie Dow? »

  1. Tous les terrains et bâtiments de l’ancienne Brasserie Dow appartiennent à l’ÉTS depuis le milieu des années 90 et servent au développement de ses activités.

    En plus d’avoir aménagé un campus à l’ouest de la rue Peel, l’ÉTS a mis sur pied un incubateur d’entreprises pour les étudiants et diplômés de l’École dans l’ancien siège social de Dow et a construit des lofts industriels (INGO 1) dans l’ancienne tour de brassage au coin de William et Peel. Ces lofts sont offerts exclusivement à des entreprises que font des contrats de R-D avec l’ÉTS. Ces entreprises amènent donc du travail à de nombreux professeurs et étudiants de l’École. Aussi, le Carrefour d’innovation INGO est un projet qui s’autofinance.
    http://www.etsingo.ca/

    Les phases INGO 2 et INGO 3 suivront au cours des prochaines années, suivant la demande.
    http://www.mtlurb.com/forums/showthread.php/15865-Le-Carrefour-d%E2%80%99innovation-INGO-%C3%89TS-phase-2-6-%C3%A9tages/page2?highlight=INGO

  2. Merci énormément des précisions. Elles sont très appréciées. Le projet de recherche et développement n’est pas de quoi qu’on est habitué de voir de la sorte dans le contexte québécois.

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