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31 août 2005: Radio et politique

Demain sera une journée importante dans le monde des communications et plus particulièrement, celui de la radiodiffusion canadienne. En effet, c’est le 1er septembre que la cour d’appel fédérale rendera son jugement dans le dossier de CHOI-FM / Genex Communications contre le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Le radiodiffuseur conteste la décision du CRTC de ne pas renouveller la license de radiodiffusion de sa station CHOI 98.1 FM et donc, de la fermer. L’histoire a une très forte odeur de vengeance et de magouilles politiques. On reproche aux commissaires et fonctionnaires du CRTC à Ottawa (même si les bureaux sont en réalité à la Place du portage de l’ancienne ville de Hull) de dépasser leurs compétences et juridiction en agissant unilatéralement comme un tribunal. Pourtant, le CRTC n’est pas un organisme judiciaire. En plus d’avoir un manque de modernité et d’actualisation dans son organisation, son processus et surtout dans sa règlementation, le CRTC se fait reproché (avec raison) d’avoir tenu des audiences partiales et avec pratiquement aucun droit de défense ou de replique du demandeur ou des interlocuteurs. Les commissaires souvent mal informés ont un manque de connaissance de la réalité locale et sont trop souvent influencés ou influensables aux intérêts de certains grands propriétaires de médias. D’un autre côté, CHOI et Genex ne sont pas blancs comme neige. Il y a des erreurs et des abus, mais la réalité a été trop souvent déformés par des compétiteurs mal informés (souvent isolés dans leur tour d’ivoire de leur univers montréalais du 514), ayant de mauvais intentions et mauvaise foi ou en conflit d’intérêts. De plus, CHOI qui dénonçait la convergence des médias propriété d’autres groupes, tel Québécor, est rendu dans un stade de convergence aussi grave, sinon pire que ceux qu’ils montraient du doigt. C’est sans compter la baisse de qualité de leur produit radiophonique. Celui-ci est dilué par la place gradissante du contenu verbal vis-à-vis la musique et le nombre croissant de nouveaux animateurs manquant de connaissances et d’expérience.

D’un autre côté, ça me permet de souligner que les gros joueurs de l’oligopole des médias électroniques québécois et canadiens (Astral, Cogeco, Québécor, Shaw/Corus…) sont parmis les plus grands dangers de la culture québécoise et franco-canadienne (Le problème est différent en anglais.). Le fait d’imposer un certain playlist très filtré dans une majorité de stations fait disparaître la diffusion publique de plusieurs oeuvres. Par exemple, avez-vous remarqué que dans les années 1980, il existait plus de variété musicale qu’aujourd’hui. Prenons le cas du genre « retro » qui était joué par des réseaux comme Radiomutuel (CJMS, CJRP…) et Télémédia (CKAC, CHLT…). Ceux-ci offraient plus de choix variée dans les pièces diffusées en ondes. Aujourd’hui, c’est surtout Rock-Détente, Boom FM (tous deux propriétés d’Astral Média) et Rythme FM qui vont diffuser parfois ce genre (incluant trop souvent de mauvais copies traduites de piètre qualité), cependant c’est seulement toujours la même petite portion du répertoire qui va avoir du temps en ondes. L’exemple aurait pu aussi bien être donné avec Énergie ou ce qui reste de stations. Ainsi, la jeu actuel d’intérêts corporatifs qui priviligie favorablement certains produits (au contraire de la demande ou du libre-choix réel qui favorise l’effort de se surpasser et chercher toujours plus de qualité), tels les produits contrôlés et stérilisés (pour ne pas dire « musak ») des artistes moussés autrefois par le pédophile peu distingué, Guy Cloutier, détruit peu à peu la véritable culture populaire. Ces Guy Cloutier ou Roger Laurendeau sont plus menaçants que tous les Madonna, Rolling Stones, Eminem ou même Jeff Fillion possibles. Il ne faut pas oublier que lors on n’avance pas, on recule. Ainsi, ne pas évoluer socialement nous distancent des autres peuples et provoquent donc une fracture nous reculant dans une autre époque de noiceur à long terme. Est-ce que les gens veulent ce qu’ils connaissent ou connaissent ce qu’ils veulent?

17 août 2005: Équipes à sacrifier

Les Nordiques de Québec (1972-1995) sont partis, les Jets de Winnipeg (1972-1996) aussi. Au sud de la frontière, même les Whalers de Hartford (1972-1997) ont quittés ce petit marché américain pour d’autres cieux supposément plus favorable à l’équipe (La Caroline du Nord serait plus favorable au hockey?!?). Au baseball, c’était au tour d’une des deux seules équipes canadiennes: les Expos de Montréal (1969-2004) à partir après avoir agonisés à s’auto-détruire pendant plusieurs saisons et en écoeurant pratiquement tout leurs partisans. Le basketball a eu ses Grizzlies de Vancouver (1995-2001). Où est-ce que cette massacre va t-elle s’arrêter? Le sport professionnel peut bien avoir des joueurs surpayés, mais une grande ville sans équipe professionnel, c’est comme une ville sans orchestre symphonique ou troupe de théâtre. C’est plus qu’une activité qui quitte la ville, c’est de la visibilité et une passion qui part.

Sport canadien

Maintenant, que lisons-nous dans le journal La Presse aujourd’hui? Quelqu’un qui se plaint du baseball (qui ne serait pas un sport selon lui) et qui trouve le soccer n’a toute pas les notes de noblesse qu’il mériterait. Est-ce que le soccer serait plus un sport que le baseball dans ce cas? Qu’il y ait plus de terrains de soccer maintenant en raison de la tendance à pratiquer ce sport plutôt que le baseball ou le hockey peut aller, mais il ne faut toujours pas exagérer et dénigrer les autres pour se remonter la ceinture!

Liens: Curtis Walker’s Winnipeg Jets Memorial Page, JetsOwner.com