Archives de catégorie : culture, musique et architecture

Et l’ancienne brasserie Dow?

Il y a de quoi qui m’agace dans le débat de l’augmentation des frais de scolarité et de la gestion des cégep et universités. Le domaine public cherche toujours à remonter ses revenus sans jamais véritablement s’attaquer à la pertinence de dépenser justicieusement. L’UQAM s’est fait critiquée pour sa participation dans le projet désastreux de l’Ilot Voyageur (nouveau terminus), mais qu’en est-il de l’École de technologie supérieure (ÉTS) et de l’ancienne brasserie Dow dans le secteur Griffintown à Montréal?

Je conviens que la brasserie est à l’abandon depuis le transfert des activités d’O’Keefe chez Molson et que l’ÉTS a donné le coup de pouce nécessaire pour recycler l’usine d’embouteillage qui constitue son actuel campus.

Ce qui m’achale dans ce dossier, c’est son rôle plutôt flou dans le projet de conversion de la partie historique de la brasserie en soi (salles de brassage) en lofts, tel qu’on en voit la mention sur l’affiche de la photo ci-dessous. Par exemple, sa voisine, la Lowney, a été convertie en lofts, mais c’était le promoteur Prével qui était derrière le projet, pas l’école.

En quoi, un établissement scolaire publique a comme intérêt à participer à la conversion d’un édifice désaffecté en lofts, s’il n’est pas directement concerné par le projet? A moins que des informations soient manquantes, il me semble qu’il y a une marge à intervenir dans le projet du site du voisinage immédiat et être véritablement concerné par ce dernier? Est-ce que l’ÉTS a-t-elle pris possesion des lieux pour augmenter ses locaux et / ou répondre à ses besoins? Y aura-t-il toujours des résidences étudiantes dans le projet comme les rumeurs le mentionnait à un certain moment? Autrement, c’est quoi le rôle de l’ÉTS dans ce projet et pourquoi elle est dans cette position?

Brasserie Dow

Méconnues: les stations radio de Drummondville et de Yamachiche

Avec l’omniprésence du cellulaire 3G, de l’internet et autres technologies instantanées d’aujourd’hui, un pan important de l’histoire des télécommunications est tombé dans l’ombre.

Des années 1920 à 1975, Drummondville a été le site d’émission des communications canadiennes en radio haute fréquence avec l’Angleterre et par ondes courtes vers l’Australie. Avec la station de réception de Yamachiche, ces deux stations étaient les portes nord-américaines du réseau transocéanique de la Marconi Wireless Telegraph (MWT) / Canadian Marconi Wireless Company. Ces villes ont été choisies par leur proximité avec le site de Marconi à Montréal par rapport à l’ancienne station du Cap Breton et pour leur terrain propice aux transmissions radio.

Dès le début des activités à Drummondville, Marconi, le père de la radio et pionnier derrière la première station de radio au monde, XWA (aujourd’hui CFCF – CTV Montréal), fait installer des lignes souterraines de Montréal jusqu’aux 8 tours à Drummondville, soit 5 de 300 pieds d’hauteur et espacées de 650 pieds pour les communications vers l’Angleterre, puis 3 autres de 250 pieds pour le circuit vers Melbourne, en Australie.

Dans les années 1920, elles servaient uniquement à la radiotélégraphie, mais dès 1932, un lien radiotéléphonique était fondé entre Montréal et Londres, en Angleterre. Ainsi, l’Europe pouvait joindre New York par téléphone outre-mer via Drummondville et Montréal, tandis qu’ici, on pouvait en faire autant avec l’Afrique du Sud et l’Austrialie via Londres.

Dans les années 1950, les émetteurs de 5 KW sont modernisés par d’autres de 30 KW et permettent d’ajouter d’autres circuits vers de nouvelles destinations européennes et quelques clients privés comme l’agence de presse Reuters.

Toutefois, l’installation du premier cable sous-marin entre Terre-Neuve et l’Écosse permet des communications avec l’Europe plus fiables et indépendantes des conditions météorologique que la radio. Ainsi, les deux stations québécoises sont réaffectées pour communiquer avec l’Amérique du Sud, soit vers l’Argentine, le Brésil et le Pérou.

La dernière communication partant de Drummondville s’est fait le 23 juin 1975, soit six mois avant que la Société canadienne de Télécommunications transmarines (SCTT), née de la fusion entre la Canadian Marconi Wireless Co. et la Pacific Cable Board Ltd, se réorganise en Téléglobe Canada.

Le site, qui a compté 600 acres de terre et qui a dejà compté deux terres agricoles et l’usine de munitions La Poudrière, était protégé par l’armée durant la deuxième guerre mondiale dû à son importance stratégique, mais à la fermeture du complexe radio, il est tombé à l’abandon. Les tours ont disparues, les arbres ont repris leur droit, le bâtiment vacant a été vandalisé et quelques maisons d’opérateurs ont resistés.

Propriété pesant de plus en plus lourd sur les épaules de la ville de Drummondville, le bâtiment principal est resté vide pendant plusieurs années jusqu’à temps qu’il soit grandement rénové par des bénévoles du Service d’intervention urgence du Centre du Québec (SIUCQ) pour que celle-ci en a fait sa base.

A Yamachiche, le site est maintenant redevenu agricole, mais la municipalité garde souvenir de cette époque en ayant donné le nom de Place Marconi à l’ancien chemin privé de la compagnie Marconi.

Canadian Marconi Wireless Company, Drummondville
L’édifice historique aujourd’hui.

Canadian Marconi Wireless Company, Drummondville
Un des transmetteurs de Drummondville est maintenant exposé au Musée des Sciences et Technologies à Ottawa

Mise à jour – 24 février 2013:

Canadian Marconi Wireless Company, Yamachiche
Le site de Yamachiche aujourd’hui.

Canadian Marconi Wireless Company, Yamachiche
Rien ne rappelle l’importance des ondes à cet endroit, outre une tour cellulaire qui a repris le site et quelques petites maisons de l’époque situées sur le vieux chemin portant le nom de la compagnie.

Sources:
SIUCQ
MarconiCalling.com
Marconi et la radio au Canada
Place Marconi – Yamachiche
Le Nouvelliste – 31 octobre 2001

Mega Shark vs Crocosaurus

Mega Shark vs Crocosaurus

Mega Shark vs Crocosaurus. Avec un nom de même et en lisant le sypnosis annoncé dans le guide, ça ne peut pas que voler pas très haut. Ok, Hollywood a l’habitude de produire et d’annoncer à grand déployment des films de monstres et de catastrophes inondés de clichés aussi stupides et de mauvais qualité, mais il faut voir la qualité des effets spéciaux digne du « pas-de-budget » des Chick N’ Swell pour constater comment ce navet réussi quand même à se distinguer du lot.

Selon l’échelle de notation de MediaFilm, il a réussi à obtenir un 7 sur 7, soit la pire côte existante: minable! En comparaison, le classement MediaFilm donne généralement une côte de 5 sur 7 et parfois 6 sur 7 aux films qui passent à la télévision. Tout comme trouver un film vraiment bon, il est exceptionnel de trouver l’opposé, soit un film classé 7 dans le télé-horaire (malgré qu’à mon avis, je reviserais le jugement de plusieurs et pas toujours pour le mieux…)

Chose certaine, si on le prend dans la perspective d’un film de série B ou mieux encore, de série Z; l’échec de ses effets spéciaux, ses nombreuses erreurs et son scénario absurde en font une comédie quoi assez appréciable.