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18 mars 2007: L’enfer est rouge

L’enfer est rouge, mais aussi bleu, vert, violet et rose à pois jaunes! Quelle médiocrité qu’est la nouvelle cuvée de candidats aux élections provinciales du Québec. C’est sûr que bien peu de personnes osent encore rêver de ce « power trip » pris derrière l’éternelle ligne de parti omniprésente et étouffés par la couverture excessive de la politique par les médias de masse. Toutefois, à l’instar de son environnement politique, la campagne actuelle est trop stérile et politically correct. Il n’y a que des discours filtrés et vides devant une meute de journalistes ou de partisans vendus d’avance. On n’entend seulement chialer des candidats à propos de faits divers ou essayer de cacher leur passé. On dirait même qu’on évite de sortir des idées de peur de choquer ou de se faire attaquer par les autres partis. Qu’on me sorte des véritables visites sur le terrain et qu’on questionne véritablement les politiciens « live » en chute libre, tel le gars de l’usine d’ABB à Varennes l’a fait avec Charest. On a bien vu qu’il n’aimait pas patiner des lignes creuses non-planifiées ou devoir réellement dire l’heure juste devant quelqu’un de non-complaisant. Le débat d’un format trop poli évite toute véritable confrontation d’idée par les chefs. Eux comme leurs stratèges comme les électeurs voient tous arriver les coups longtemps d’avance comme la vue d’élévateur à grain dans les Prairies. Cette pièce de théâtre pouvait bien être assez ennuyeuse pour qu’une partie du Canadien à RDS paraisse si intéressante que ça. C’est justement le problème, la forme a pris le dessus sur le contenu. Entre Jean « Caniche » Charest, André « Chihuahua » Boisclair et Mario « Saint-Bernard » Dumont, qu’est-ce qui reste? Qu’est-ce qu’il y a entre le désastre actuel, le retour du précédent en pire et l’excès d’opportunisme? L’utopie de Québec Solidaire? (Je souligne toutefois la grande classe de certains candidats rencontrés) L’invisibilité des Verts et l’ignorance de leurs idées ailleurs qu’en environnement? Les restants sans représentation mur-à-mur de la province? Temps qu’y être, où était le Bloc Pot et le Néo-Rhino? Bref, il fallait se débrouiller avec ces choix.

Maintenant, le temps de voter. Même en pleine tempête de neige, les pools étaient pleins, même qu’il y avait des gens sans le droit de vote qui venaient faire perdre le temps aux autres en s’essayant de passer. Le pire de cette classique était ces agréables travailleurs d’élections (parfois de compétence très discutable) très grassement payés et zélés trouvaient encore le moyen de se plaindre de leurs conditions de travail le ventre plein. Qu’est-ce que tu veux, ils doivent travailler avec le public électoral et ne peuvent venir seulement attendre entre eux pour collecter leur gros chèque. Et dire qu’ailleurs, des gens meurent pour vouloir aller voter quand ils le peuvent ou s’il ne font pas le bon choix ou de « gentils goons » (généralement armés) leur conseillent comment trouver le bon bord.

D’ailleurs, c’est quoi l’idée d’exiger le carte avec le numéro de pool que le trois quart du monde n’apporte pas (si lieu) quand la seule chose reçue est un seul avis d’inscription par adresse sans autre information dessus qu’un lieu et date. Aussi, le directeur des élections pourra faire toutes les campagnes de publicité tv plates qu’il voudra ou même donner des prix de participation, s’il le faut; le véritable problème du taux de participation aux différentes élections tenues en Occident depuis 25 ans n’est pas là. Si le vote ne sort plus, c’est que les gens n’y croit plus. Les électeurs ont trop entendus les fausses promesses, telles les classiques: nous allons baisser les impôts, offrir plus de services et construire de nouvelles routes (toujours pas construites 30 ans après -> 30 ans divisé par une moyenne d’une élections aux 4 ans égale une moyenne de 7.5 mandats). Également, l’éloignement du pouvoir réel d’auprès la population et trop proche des lobbyistes et des amis contribuant à la caisse du parti, puis la visite de politiciens dans certaines régions que seulement au moment de venir quêter les votes durant les campagnes électorales, puis que le résultat toujours semblable d’un parti à l’autre est que le peu qui reste à faire est gouverné toujours aussi médiocrement avec une vision à court terme basée sur les sondages.

Sur un autre sujet, pouvez-vous comprendre comment se fait-il qu’une ville de taille moyenne qui a les moyens de payer un prix de fou pour s’afficher avec des pancartes totalement laide et illisible (mais supposément les plus écologiques au monde, malgré que personne qui passe peut s’en rentre compte) sur le bord de l’autoroute Transcanadienne n’est pas foutue d’avoir des infrastructures un peu plus décente? Oui, il y a eu temps d’années de négligence de la part des anciens conseils municipaux et ils ne savent plus où donner de la tête pour réparer les pots cassés, mais avez-vous la cour de l’arena? La présence d’équipe junior, de tournois mineurs, de l’exposition agricole, du FIMAV et parfois de concerts en font l’une des principales attractions régionales, mais c’est probablement l’une de celle qui fait aussi le plus dur. C’est vrai que les chicanes et la bureaucratie (jeu de lancer la balle entre la Société d’agriculture, l’ancien région intermucipale et maintenant, la fonction publique municipale) ont compliqués les choses et ont souvent nuits à toutes les tentatives de succès qui ont essayés d’y croître. Parlez-en à l’organisation des Tigres la fois qu’ils ont fait de quoi en série et à leurs partisans. Justement, en parlant d’eux, le club avait de la visibilité nationale, tel que les photos du chapitre du 12 mars dernier le montre. Malgré que tout les efforts, le club et la ville ont encore eu l’air fou quand une autre panne de courant (les « breakers » de l’arena) sont venus interompre la diffusion de la partie pendant plus de dix minutes. Il s’agit véritablement d’un problème récurrent au Colisée, puisque personne d’autre de la région n’a subi la panne. En plus, quelle image de la ville, ça donne ou qu’est-ce les visiteurs retiennent en voyant ça ou l’état du stationnement défoncé de plus d’un pied entre les divers nids de poule? Aussi, je souligne l’état d’un poteau servant à tenir une pancarte près de la sortie 210 de l’autoroute 20 vers la route 161. Il en est de même depuis la fin de l’automne et j’imaginais qu’ils attendaient le printemps pour le changer, mais la rencontre d’une équipe du MTQ changeant de la signalisation à la jonction de la 261 un peu plus bas sur cette route confirme qu’il y a de quoi d’étrange.

Colisée des Bois-FrancsColisée des Bois-FrancsOups

14 mars 2007: Argumentation absurde

La publicité est un monde despéré et donne la sérieuse impression d’un manque d’inspiration ou d’imagination. Aussi, qu’on le veuille ou non, on entends leurs messages. Une annonce télé d’un service de messageries bien connu mets en scène une fausse compagnie voulant expédier sa production de poupées voodoo à ses clients. L’expéditeur dit au messager se présente à l’usine en espérant avoir le contrat (Yeah right, ils font tous ça.) qu’elles sont un peu sensibles à la chaleur et le messager répond: « On livre d’un océan à l’autre. ». Est-ce quelqu’un peut m’expliquer c’est quoi la logique de répondre à ce qui serait une question indirecte par une affirmation du genre? Imaginons comment ça sonnerait dans d’autres contextes:
-Il aime la tarte.
-Nous sommes le plus grand abattoir du pays.
ou
-Ils sont en voyage en France.
-Nous vendons les chemises les moins chères en ville.

Un autre exemple d’absurdité publicitaire (autre que la médiocrité habituelle), c’est la publicité d’une marque de bière américaine produite sous license au Canada. La prochaine fois que vous allez la voir, tournez-vous la tête hors du champ de l’écran et écoutez les arguments invoqués pour nous inciter à acheter et boire ce produit. C’est pire que la moyenne des annonces de bière. D’ailleurs, les annonces de certaines marques passent tellement souvent qu’elles font plus l’effet contraire: évitez ces marques, parce qu’elles nous tapent sur les nerfs. Est-ce que les responsables de celle qui est jeune depuis 1903 et de sa version light avec ses abrutis ont compris le message?

Toujours en parlant d’annonces minables, êtes-vous aussi tannés de toujours entendre/voir l’annonce du journal La Tribune de Sherbrooke? Après la version « été » où on voit un camelot en arracher pour livrer les journaux, une version « hiver » identique, mais adaptée à la saison froide est diffusée. Avions-nous besoin de subir deux versions de cette mauvaise annonce passant trop fidèlement? Justement, l’existance de leur lectorat est dû à la fidèlité de certains lecteurs envers le seul quotidien de la région. S’ils étaient publiés à Montréal comme les autres journaux, qu’est-ce qui les distingueraient et inciteraient les gens à les lire? Donc, au lieu de miser sur la présence d’une couverture locale ou la popularité de son personnel, tel des columnists-vedettes, on tente de jouer sur le côté « cute » d’un enfant maladroit qui fait pitié. Etre la propriété du principal groupe de quotidiens au Québec ne donne rien de plus que de la convergence. Ceux qui font le plus pitié sont les gratteux qui signent des montants ridicules sur les chèques de leurs pigistes. Le journal aurait bien plus avantage à améliorer son contenu existant et à l’enrichir. Également, si on retourne à l’aspect des camelots, comme tout les autres journaux, il y a peut-être une raison pourquoi il existe une penurie de camelots, puis pourquoi plusieurs ont lâchés leurs « runs » de journaux et personne ne veut les remplacer.