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16 juin 2006: Pays bilingue

Pays bilingue. Au Canada, on sait qu’il s’agit d’une théorie utopique de l’ère Trudeau et que le service bilingue n’existe que dans certains bureaux du gouvernement fédéral et quelques régions qualifiables de villages gaulois (ex: St-Boniface, Manitoba). Celà, même si la capitale fédérale de ce pays n’est pas réellement bilingue et que certains anglos cherchent toujours à corriger la chose pour afficher clairement que c’est une « speak white city » sans réaliser qu’ils donnent des arguments aux séparatistes québécois.

Aux États-Unis, l’administration Bush essaie actuellement de créer des peurs avec la menace hispanique qui metterait en danger leur petit monde WASP autour d’eux. Bel exemple pour un pays fondé sur la liberté par des colons, qui se sentant persécutés pour leur liberté de pratique religieuse de l’autre côté de l’océan, sont venus s’établir en Amérique. Probablement que la croissance de la communauté latino aux États-Unis, le manque de sujet pour détourner l’attention de sur leurs erreurs de gouvernance et le fait que le président actuel semble avoir de la difficulté pour réussir à dire simplement quelqu’un chose de façon intelligente dans une seule langue peut expliquer la chose. On comprends que la machine américaine a besoin de créer un ennemi pour fonctionner (ex: couronne britannique, communistes, terroristes, latinos…), mais il faut pas tomber dans le ridicule et toujours créer de nouveaux problèmes plus grands. Vite, chers Républicains, réssusitez les chasses aux sorcières de l’ancien sénateur McCarthy, vous êtes dejà sur la bonne route.

Toutefois, il semble exister une intolérance également chez les francophones du Québec. L’Office de la langue française du Québec semble souffrir d’anglophobie. On semble ne pas accepter l’idée qu’un même mot puisse se dire en anglais et en français, plutôt on va préférer inventer un mot bidon que personne ne dira ailleurs que dans la belle province. Donc, si un mot peut se dire en anglais (ex.: email, t-shirt, spam), il faut employer un terme en français (ex: courriel, gaminet, pourriel). Ca ne s’arrête pas là. Si une expression a le malheur de pouvoir être traduite littéralement (ex: vente-trottoir vs sidewalk sale), il faut recommender quelque chose d’impertinent (ex.: braderie). Connaissez-vous beaucoup de municipalités nord-américaines qui annoncent faire des braderies?

15 juin 2006: Attention piétons

Vente-trottoir

Le centre-ville de Victoriaville est tellement rendu tranquille qu’ils doivent installer des pancartes sur les trottoirs pour avertir la possibilité de rencontrer des piétons. Une chance qu’il y a la vente-trottoir!

Vente-trottoir

Justement en parlant de la vente-trottoir, ces quelques jours de rares signes de vie dans ce coin de cette municipalité. C’est triste de voir comment le secteur continue de décliner et où commerces et réels spéciaux se font toujours de plus en plus rares. Par exemple, trouver une paire de bermudas décents neufs ayant moins de 20 ans et à moins de 40$ semble maintenant relèver du rêve. Toutefois, on peut voir des scènes étranges où certains magasinent en se promènant avec des arbres.

11 juin 2006: Vie culturelle victoriavilloise

La ville de Victoriaville essaie de se vanter de sa qualité de vie. Bel effort, mais il faudrait qu’elle existe. Entre les nombreux nids de poule de ses rues défoncées, il manque une vie culturelle. Ce n’est pas pour rien que des joueurs de hockey junior (possiblement snobs) refusent de venir jouer dans cette ville. C’est vrai que le club de hockey local n’a pas ni l’argent, ni l’organisation, ni l’aréna pour suivre convenablement le reste de la ligue et fini trop souvent par faire des ventes de feu avant la fin de la saison. Le problème de Victoriaville est que c’est souvent de même dans ses autres milieux.

Côté culturel, c’est pratiquement néant. Les deux succursales de sa bibliothèque n’ouvrent jamais à des heures régulières et quand celà arrive, ce n’est pas que son personnel arrogeant puisse crier des bêtises à ses usagers ou essayer de leur soutirer des fonds en les accusant pour cacher leur propre négligence et celà peu importe qui sont-ils.

De mémoire, il n’y a pas de festival digne d’être respecté dans cette région. Cette fin de semaine était celle de ce qui reste du Festival rétro. D’un beau projet en croissance, il ne reste plus que la possibilité de payer des sommes exorbitantes pour voir des imitateurs d’Elvis ou des restants du concours d’amateurs commandité par la machine Québécor, Star Académie. Rien à voir avec ce qui se fait par exemple à Saint-Hyacinthe. Quand à cibler la volonté d’attirer des amateurs de VR pendant la fin de semaine entière, aussi bien les inviter ordinairement dans un camping au bord d’un lac et ils en auraient plus pour leur argent.

Le plus connu des festivals locaux, le Festival international de musique actuel de Victoriaville (FIMAV) est une farce en soi. Recherchant la marginalité, il est possible de croire qu’il peut être connu de longue date, mais difficilement à son contenu. Il y a environ deux ans, l’hebdomadaire régional, L’Union, rapportait que l’un des faits saillants de l’édition de cette année était la performance d’un gars qui est venu roter du Pepsi sur scène, tout en mangeant des chips. Je ne me moque pas de vous ici. Qu’elle est la musique dans celà? Est-ce que c’est rendu que la définition de l’écoute des sons de son corps (tel que la parodie de l’humoriste François Pérusse) serait rendu qualifiée de musique? A quand le jour du gars qui va venir peter sa floppée de beans, tout en sappant pendant qu’il calent sa caisse de 12? Voudriez-vous réellement partir à l’extérieur de votre région et payer pour voir ça?

Un autre grand projet en émergence dans cette municipalité, les Fêtes victoriennes, ne semble être là que pour certains de ses membres de son éxécutif puissent se fabriquer plus de capital politique et de permettre à leur petite entreprise douteuse d’empocher un coup sur le dos de l’organisation. Outre ce qui peut être dit « arrangé avec le gars des vues » dans les journaux locaux, est-ce qu’il y a une réelle croissance de sa notoriété et du nombre d’assistance? Est-ce que l’évènement prend de l’envergure? Est-ce qu’on entend parler souvent à l’extérieur de la scène locale? Est-ce qu’il y a une raison pouvant réellement motiver quelqu’un à faire une heure, deux heures de route ou plus pour venir voir ça? Le développement de l’activité staigne en profitant de la charité de ses bénévoles.

De petites villes en dehors des grands centres, tel Rouyn-Noranda avec son Festival du cinéma, Petite-Rivière et son concours de chant ou Shawinigan et son festival le font. Je dois être honnête et rectifier que le problème semble plutôt à Victoriaville que dans l’ensemble des Bois-Francs. La ville voisine, Warwick, présente son Festival des fromages la semaine prochaine avec des concerts d’artistes connus et un concours des fromages de plus en plus réputé, tandis qu’à Princeville, le Festival du cheval est capable de se payer de la publicité télé à l’extérieur de sa région immédiate. Où est Victo?