Parfois, des situations étranges ou ironiques survienent.
Le stationnement, selon Montréal
A Montréal, les stationnements publics, tel ceux sur le bord des rues, sont la responsabilité de Stationnement de Montréal, une société en commandite de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, et non plus de la ville elle-même. Toutefois, les agents de stationnement (« bonhommes verts ») rélèvent du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) et les contraventions sont payées à la ville de Montréal. Aussi, Stationnement de Montréal verse une partie de ses profits à la ville.
Ici, un véhicule de la Société de transport de Montréal (STM), un service public de la ville de Montréal, a un billet de stationnement sur le pare-brise. Si la STM paie une contravention à la ville de Montréal, est-ce que c’est ce qu’on appelle la poche droite qui envoie l’argent dans la poche gauche?
Les déchets et la propreté, selon Toronto
Également, plus tôt cette année, Toronto a passé à travers une grève de ses employés municipaux et n’a pas eu de cueillette des déchets pendant un peu plus d’un mois. Si ce n’était que d’aller porter soi-même ses déchets aux endroits désignés, les inconvénients étaient relativement modestes dans les circonstances.
Des dépotoirs temporaires ont été installés en nombre très limité principalement dans certaines cours d’arénas et quelques parcs municipaux. Il fallait connaître l’existance de leur présence pour les trouver et on était loin de voir d’en voir sur tous les coins de rue.
Ces lieux étaient cloturés et surveillés, puis arrosés pour éviter les problèmes de mauvaises odeurs et de vermine. En circulant un peu partout dans la ville, rien n’était réellement perceptible.
Toutefois, certains torontois se plaignaient des odeurs ou l’état de la propreté des rues et de la ville en général, même si ce n’était en rien proche de l’état de certains coins de la ville de Montréal en temps régulier.
Également, ce n’est rien comparé aux secteurs ruraux et semi-ruraux qui doivent vivre avec les odeurs de la réalité agricole. C’est sans parler non plus des environs de certaines usines, tel les moulins à papier, les raffineries pétrolières, usines d’équarissage et les usines d’épuration des eaux.
De l’autre côté, quoi dire de cet homme, qui au même moment, traversant la rue Yonge à un feu de circulation avec son bac roulant?
Même s’il peut exister des secteurs plus problématiques dans la ville-reine comme partout ailleurs, pendant la grève des employés municipaux, il n’y avait pas de cas flagrants qui peuvent se comparer à cette scène observée dans une halte à Port Hope (dans ce qui devient de plus en plus la nouvelle couronne de villes de banlieues de Toronto), par ailleurs, entretenue par l’entreprise privée. On indique « Together Keeping Ontario Clean » sur la poubelle, mais par terre, c’est l’endroit le plus sale du terrain. Quelle ironie.