La publicité est un monde despéré et donne la sérieuse impression d’un manque d’inspiration ou d’imagination. Aussi, qu’on le veuille ou non, on entends leurs messages. Une annonce télé d’un service de messageries bien connu mets en scène une fausse compagnie voulant expédier sa production de poupées voodoo à ses clients. L’expéditeur dit au messager se présente à l’usine en espérant avoir le contrat (Yeah right, ils font tous ça.) qu’elles sont un peu sensibles à la chaleur et le messager répond: « On livre d’un océan à l’autre. ». Est-ce quelqu’un peut m’expliquer c’est quoi la logique de répondre à ce qui serait une question indirecte par une affirmation du genre? Imaginons comment ça sonnerait dans d’autres contextes:
-Il aime la tarte.
-Nous sommes le plus grand abattoir du pays.
ou
-Ils sont en voyage en France.
-Nous vendons les chemises les moins chères en ville.
Un autre exemple d’absurdité publicitaire (autre que la médiocrité habituelle), c’est la publicité d’une marque de bière américaine produite sous license au Canada. La prochaine fois que vous allez la voir, tournez-vous la tête hors du champ de l’écran et écoutez les arguments invoqués pour nous inciter à acheter et boire ce produit. C’est pire que la moyenne des annonces de bière. D’ailleurs, les annonces de certaines marques passent tellement souvent qu’elles font plus l’effet contraire: évitez ces marques, parce qu’elles nous tapent sur les nerfs. Est-ce que les responsables de celle qui est jeune depuis 1903 et de sa version light avec ses abrutis ont compris le message?
Toujours en parlant d’annonces minables, êtes-vous aussi tannés de toujours entendre/voir l’annonce du journal La Tribune de Sherbrooke? Après la version « été » où on voit un camelot en arracher pour livrer les journaux, une version « hiver » identique, mais adaptée à la saison froide est diffusée. Avions-nous besoin de subir deux versions de cette mauvaise annonce passant trop fidèlement? Justement, l’existance de leur lectorat est dû à la fidèlité de certains lecteurs envers le seul quotidien de la région. S’ils étaient publiés à Montréal comme les autres journaux, qu’est-ce qui les distingueraient et inciteraient les gens à les lire? Donc, au lieu de miser sur la présence d’une couverture locale ou la popularité de son personnel, tel des columnists-vedettes, on tente de jouer sur le côté « cute » d’un enfant maladroit qui fait pitié. Etre la propriété du principal groupe de quotidiens au Québec ne donne rien de plus que de la convergence. Ceux qui font le plus pitié sont les gratteux qui signent des montants ridicules sur les chèques de leurs pigistes. Le journal aurait bien plus avantage à améliorer son contenu existant et à l’enrichir. Également, si on retourne à l’aspect des camelots, comme tout les autres journaux, il y a peut-être une raison pourquoi il existe une penurie de camelots, puis pourquoi plusieurs ont lâchés leurs « runs » de journaux et personne ne veut les remplacer.