Archives de catégorie : Projets tramways et trains légers

O-Train: augmentation des coûts estimés

Les coûts estimés pour le projet de construction de la seconde ligne de train léger d’Ottawa continuent d’augmenter. Elle est prévue pour remplacer éventuellement une grande partie saturée du système d’autobus Transitway.

Les prévisions financières pour la construction de la nouvelle ligne de 12.5 km (7.8 miles) de 13 gares entre les stations Blair et Tunney’s Pasture, incluant un tunnel de 3.2 km sous le centre-ville entre la rue Booth et l’Université d’Ottawa, sont passées de 1.4 milliards $ en mai dernier à 2.1 milliards $, soit une augmentation de la moitié (700 millions $).

Selon un conseiller de la ville d’Ottawa et membre du comité des transports en commun, Alex Cullen, le fait de devoir mettre 100 millions $ de côté pour les imprévus, payer plus cher pour exproprier des terrains, construire un tunnel 30 % plus long et que la gare (Campus) à l’Université d’Ottawa sera souterraine plutôt qu’au niveau du sol expliquent pourquoi les coûts ont augmentés si vite en quelques mois.

La semaine dernière, les fonctionnaires municipaux ont confirmé suite au dépôt d’un rapport commandé à la firme externe, Delcan, que la technologie du train alimenté par pantographe est celle qui privilegie. Il s’agit donc d’un système électrique plus similaire aux réseaux de Calgary et Edmonton qu’au système diesel actuellement en service sur la présente ligne Nord-Sud.

Selon un directeur de projet de la ville d’Ottawa, Dennis Gratton, le contrat de la construction du projet sera probablement donné en un seul contrat à un consortium plutôt qu’en divers contrat plus petit. C’est ce qui a été fait avec la présente ligne Nord-Sud.

La communauté d’affaires d’Ottawa continue d’être modeste concernant son implication dans le projet. Seulement 12 compagnies ont montrés de l’intérêt et celà pour principalement quatre stations (Cyrville, Rideau, Centre-Ville Est et Centre-Ville Ouest). Un manque d’informations précises sur les emplacements, leur accès, les dates de construction et d’incitatifs financiers sur le projet pourrait expliquer l’hésitation de plusieurs entrepreneurs à s’impliquer plus formellement dans le développement des stations.

Les 13 sites prévus au projet de train léger sont Tunney’s Pasture, Bayview, Lebreton, Centre-Ville Ouest, Rideau, Centre-Ville Est, Campus, Lees, Hurdman, Train, St. Laurent, Cyrville et Blair. Elles correspondent sensiblement au réseau de « busways » Transitway actuel, mais les stations situées sur les coins de rue du centre-ville seront concentrées vers quatre stations (Campus, Centre Rideau, Centre-Ville Est et Ouest).

Québec pourra peut-être avoir son tramway

A Québec, l’équipe du maire sortant Régis Labeaume préfère faire une campagne « low profile ». Elle évite tout risque de critique à son égard et à celui de son bilan, même si elle est présentie pour être réélue. Elle refuse même de participer à un débat public entre les candidats à la mairie.

Après avoir dit que la ville de Québec n’était plus un « trou », mais ayant refusé l’idée d’un tramway à Québec moussé par l’opposition, Régis Labeaume a changé son fusil d’épaule suite à la parution d’un sondage où les deux tiers de la population appuyait l’idée d’un tramway à Québec et aux appuis grandissants de l’opposition envers ce projet.

L’idée du tramway n’est pas la seule à être mentionnée parmi les projets de transport en commun à Québec. Le clan Lebeaume a un penchant pour les autobus électriques, les trolleybus et les autobus à double articulation.

De son côté, la Communauté métropolitaine de Québec a commandé une étude l’an dernier pour regarder comment désengorger le système routier de la vieille capitale. Les possibilités incluent la création de nouveaux trains de banlieue ou l’ajout de voies réservées aux autobus sur les autoroutes.

A court terme, le Réseau de transport de la capitale (RTC) a commencé à recevoir ses premiers autobus articulés à plancher bas pour son service Métrobus. Ils portent une nouvelle identité visuelle dédiée au service.

En ajout aux installations de la rue des Rocailles, la construction d’un deuxième garage vient d’être terminée. Situé sur le rue Armand-Viau à Ste-Foy, le centre de service Métrobus est reservé pour loger les autobus articulés, mais il est dejà au centre d’un important conflit entre le syndicat et la direction du RTC. La direction a prévu de gérer ce garage selon des règles différentes que celles inscrites à la convention collective et en vigueur au garage de la rue des Rocailles.

Les promesses électorales farfelues impliquant le TGV continuent

Le candidat à la mairie de Victoriaville, Éric Lefebvre, continue de promouvoir un tracé de TGV Montréal-Québec via Drummondville, Victoriaville, Thetford Mines et St-Georges-de-Beauce. Il croit qu’il est important de faire des pressions politiques pour faire parti de la réalisation de ce projet.

Dans un débat impliquant trois de quatre candidats autorisés à faire campagne pour le poste de maire (Le quatrième, René Martineau, n’a pas été invité.) , la question du projet de TGV a été abordée.

Les adversaires d’Éric Lefebvre lui reproche de rêver et d’être irréaliste. Alain Rayes mentionne que le projet traine depuis des années et que les gouvernements ne feront pas de tels investissements coûteux en période de déficits budgétaires. Il suggère plutôt « de prendre le train de l’économie émergente« , tandis Martin Talbot croit que les entreprises de la région des Bois-Francs seraient mieux servir si les trains routiers pouvait quitter l’autoroute 20.

Sherbrooke

Un débat similaire s’est aussi ajouté à Sherbrooke quand Moustapha Saboun a présenté sa plate-forme électorale où il demande qu’un TGV relie Sherbrooke à Montréal en « moins d’une demie-heure« .

Il espère même que ce train puisse apporter des retombées touristiques et de permettre aux gens de travailler à Montréal, mais vivre à Sherbrooke.

Il ajoute même vouloir un réseau de « tramway[s] écologique[s,] sécuritaire[s] et touristique[s] dans les grandes artères de Sherbrooke, relié par des micro-bus électriques« .

Toutefois, le candidat n’est pas capable de donner une évaluation des coûts d’un tel projet. Il répond que le projet utiliserait des emprises existantes et serait financé par les autres paliers de gouvernement et des investisseurs privés.

Sherbrooke vs Obama

Il n’est pas le seul à Sherbrooke à vouloir un tel projet, car Hélène Gravel revient à l’attaque. L’ancienne directrice générale du Regroupement des organismes communautaires de l’Estrie puis de la Chambre de commerce de Sherbrooke avait perdu les dernières élections devant le maire sortant Jean Perreault.

Cette fois-ci, elle mentionne sur son blogue de vouloir convaincre rien de moins que le président américain Barack Obama de vouloir faire passer un corridor de TGV à Sherbrooke aux frais des Américains, car Washington mentionne une liaison New York – Montréal dans les corridors étudiés.

Et un Aérotrain québécois

Mentionnons aussi qu’un candidat à la mairie de Québec et député bloquiste de Québec-Est, Jean-Paul Marchand, propose un projet de monorail aérien interurbain en remplacement du TGV Québec-Windsor. Le concept se veut plus proche du défunt projet d’aérotrain français que du Skytrain de Vancouver.

«Le train a l’avantage de coûter 5 à 7 millions $ du kilomètre plutôt que 35 millions $ pour le TGV. Le fait qu’il soit suspendu le rend à l’épreuve du gel au sol et les véhicules peuvent braver n’importe quelle tempête», explique-t-il. Ainsi, la construction de ce lien entre Québec et Montréal pourrait coûter aux environs de 1.5 milliards $.