A Québec, l’équipe du maire sortant Régis Labeaume préfère faire une campagne « low profile ». Elle évite tout risque de critique à son égard et à celui de son bilan, même si elle est présentie pour être réélue. Elle refuse même de participer à un débat public entre les candidats à la mairie.
Après avoir dit que la ville de Québec n’était plus un « trou », mais ayant refusé l’idée d’un tramway à Québec moussé par l’opposition, Régis Labeaume a changé son fusil d’épaule suite à la parution d’un sondage où les deux tiers de la population appuyait l’idée d’un tramway à Québec et aux appuis grandissants de l’opposition envers ce projet.
L’idée du tramway n’est pas la seule à être mentionnée parmi les projets de transport en commun à Québec. Le clan Lebeaume a un penchant pour les autobus électriques, les trolleybus et les autobus à double articulation.
De son côté, la Communauté métropolitaine de Québec a commandé une étude l’an dernier pour regarder comment désengorger le système routier de la vieille capitale. Les possibilités incluent la création de nouveaux trains de banlieue ou l’ajout de voies réservées aux autobus sur les autoroutes.
A court terme, le Réseau de transport de la capitale (RTC) a commencé à recevoir ses premiers autobus articulés à plancher bas pour son service Métrobus. Ils portent une nouvelle identité visuelle dédiée au service.
En ajout aux installations de la rue des Rocailles, la construction d’un deuxième garage vient d’être terminée. Situé sur le rue Armand-Viau à Ste-Foy, le centre de service Métrobus est reservé pour loger les autobus articulés, mais il est dejà au centre d’un important conflit entre le syndicat et la direction du RTC. La direction a prévu de gérer ce garage selon des règles différentes que celles inscrites à la convention collective et en vigueur au garage de la rue des Rocailles.
Si on lit « entre les lignes » on s’apercoit que l’ouverture de Labeaume envers le tramway est plutôt une ouverture vers « un » tramway et non pas « le » tramway tel que proposé en 2003, qui d’ailleurs prenait l’eau de toutes parts…
La réalité c’est que Québec qui croit présentement à une vitesse phénoménale commence à éprouver des problèmes de circulation sérieux. Québec a malheureusement un retard important au niveau du transport en commun, qui a très peu évolué depuis 30 ans. Un peu comme les trains de l’AMT, le réseau de bus de Québec sature.
Sa solution au problème de transport de Québec ne peut pas se solutionner seulement avec un tramway qui se déplace à l’intérieur du centre-ville sans que rien ne soit fait pour faciliter l’accès à ce même centre-ville.
C’est platte à dire mais Québec avec son réseau ferroviaire qui tourne en rond autour de la ville plutôt que de s’étendre à partir de son centre vers les banlieues, et son centre-ville qui n’est pas au même « étage », n’est vraiment pas l’environnement favorable à l’usage du réseau ferroviaire pour le transport urbain. Imaginez ce que ce serait si le centre-ville de Montréal était bâtit sur le dessus du Mont-Royal…. c’est à peu près la même chose!
Et que dire des abandons ferroviaires du passé qu’on regrette aujourd’hui? Les voies dans St-Roch, la sub. St-Raymond et la sub. Lévis…..
« Elle (l’équipe du maire) refuse même de participer à un débat public entre les candidats à la mairie. »
Disons que moi non plus je perdrais pas mon temps à faire des débats publics avec candidats qui font des promesses aussi farfelues que bâtir un monorail jusqu’à Gaspé
( voir http://groschars.com/2009/10/16/les-promesses-electorales-farfelues-impliquant-le-tgv-continuent/ )
Reste toutefois qu’une technologie « elevated » comparable au Skytrain pourrait être une des composantes du système de transport de Québec, car c’est un moyen à moindre cout de se dotter d’un métro à bas prix.
Le problème n’est pas d’affronter des candidats farfelues, mais une autre démonstration de son arrongance, son auto-suffisance et de son manque de transparence. Le loi provinciale lui oblige d’aller en élections, mais il ne veut pas jouer le jeu démocratique. Pour garder son siège, il ne veut pas faire campagne et préfère trop se fier sur la réputation qu’il s’est crée dans la population et dans les médias à faire le clown et dire des drôles de clips.
S’il est tellement au-dessus de ses affaires, il a juste à aller au débat, défendre son bilan et ses idées, puis les écraser aisément. J’ai bien plus l’impression que son entourage politique a peur de ça, car ils croient qu’il n’a rien à gagner et tout à perdre en allant pogner les nerfs quand on le questionne et faire un fou de lui dans le débat ça lui arrive souvent, tel à Larocque-Lapierre dimanche passé.