Une situation ambigüe se déroule ces jours-ci à Sherbrooke suite à l’incendie qui a rasé un édifice centenaire du centre-ville à la mi-août. Un passage piétonnier de la ville circulant normalement dans l’entrée de la cour de l’édifice totalement détruit a été déplacé sur l’emprise ferroviaire du St-Laurent & Atlantique voisine du site.
Des barrières bloquent l’accès habituel, mais les indications placées par la ville de Sherbrooke pointent toujours la direction du passage entre la rue King et le stationnement Webster et peuvent être facilement interpretées comme pouvant être appliquées à un bord de la clôture ou à l’autre. Un trou dans la clôture a été fait au bout du terrain pour joindre le détour à la fin du chemin habituel.
Après vérification auprès de la ville de Sherbrooke, il est confirmé qu’il ne s’agit pas d’un détour temporaire crée formellement par le service municipal des travaux publics et que le chemin a effectivement été forgé comme un simple raccourci improvisé par certains usagers. Le fait que la signalisation a été laissée intacte à cet endroit relève simplement d’un oubli des employés de la ville et non de la volonté de baliser ce détour, d’où tout l’aspect ambigü de la situation.
En soi, un tel détour informel peut paraitre tout à fait commun, mais il est inhabituel de voir des entreprises ferroviaires accepter ou tolérer officiellement l’utilisation de ses emprises par les piétons et même que des campagnes de sensibilisation sont régulièrement faites en sens contraire.
A titre informatif, certains états comme l’Arizona, le Connecticut, le Kentucky, le Montana, le New Hampshire, le New York, l’Oregon ont une approche très radicale du geste et le considère même comme un acte criminel à divers degré pouvant être puni par des amendes de plus de 5000 $ ou de l’emprisonnement.
Mise à jour: 21 septembre 2009