Des fois, le passé ferroviaire d’un endroit peut être très visible, tel le passage d’une emprise linéaire qui parait déconnectée du voisinage ou le choix du nom d’un rue. D’autres fois, il peut être plus subtil.
La dernière ligne ferroviaire des Bois-Francs (excluant la subdivision Drummondville du CN qui frôle les limites de cette région à Daveluyville), la subdivision Danville a beau avoir été démantelée il y a maintenant une vingtaine d’années, il subsiste toujours un petit bout de voie ferrée. Tout comme les rails de tramways qui réapparaissent du pavage des rues de Montréal, un petit bout du « siding » de la Coop des Bois-Francs a refait surface à travers l’asphalte du stationnement de la coopérative au cours du fil des années. Ce petit bout de voie a résisté à la démolition étant donné qu’il ne faisait pas parti de la propriété du CN, mais plutôt celle du client de ce dernière, soit la coop.
Subdivision Sorel
Une autre exemple de voies orphelines se trouve à Sorel-Tracy. A l’origine, la subdivision Sorel parcourait le long du fleuve St-Laurent en parallèle aux actuelles subdivisions St-Hyacinthe et Drummondville. De la rive-sud de Montréal, la Sorel sub. se rendant dans la ville du même nom avant de continuer le long de la route 132 vers Nicolet et Aston-Jonction avec ce qui fait maintenant de la ligne de Bécancour.
La partie entre la rivière Richelieu à Sorel-Tracy et le secteur St-Grégoire à Bécancour est disparue du réseau du CN. Toutefois, il est encore possible de voir une partie du pont qui servait à cette voie. C’est de quoi qu’on peut remarquer assez souvent dans de telles situations, car ce sont souvent les seules ou les dernières infrastructures d’importance à resister au démantèlement.
Ce qui est particulièrement plus intéressant, c’est qu’en remontant du pont de la ligne abandonnée, il est possible de constater qu’il existe encore un embranchement abandonné, mais intact longeant les quais le long de la rivière sur le côté Est (côté centre-ville de Sorel) vers le port à Sorel-Tracy.