Un déraillement vient de se produire à l’instant (vendredi 19h15) à la cour Limoilou à Québec. Selon les premières constations, de 7 à 8 citernes auraient quitté la voie et certaines seraient percées laissant couler ainsi leur contenu inflammable. Il pourrait s’agir d’acide utilisé dans l’industrie papatière.
Mise à jour – 22h30
Après vérification, il s’agit d’un événement plutôt mineur, car seulement deux wagons contenant du méthanol / carburant d’avion ont quitté la voie et la fuite a été rapidement colmatée. La GP9 7225 et un « slug » étaient les locomotives en service, lors de la manoeuvre. La situation est revenue à la normale.
J’étais au courant de ça,car je l’est appris sur le site web de Canöe,Journal de Québec.
Heureusement qu’il n’y a pas eu d’explosion car il y aurai eu des évacuations massives de ce secteur et de la ville de Québec.
C’est la première fois que j’entends parler de transport de Jet Fuel par train (ici bien sur). Je me demande bien ce qu’ils en font au juste. Destination? Si c’est pour les aéroports d’ici, il est surement transbordé sur des camions quelque part.
Pour le déraillement, c’est surtout le fait que la cour est situé en pleine ville, car c’était relativement commun comme événement.
Pour le jet fuel, j’ai eu la même réaction. Quand il a été mentionné « liquide inflammable », la première idée était des citernes d’acide pour les pâtes et papier à être interchangé avec CF Charlevoix (ou peu importe son nouveau nom).
Savoir qu’il serait destiné à l’aéroport d’Ancienne-Lorette, je me demande s’il serait transporté par rail et transféré quelquepart en ville. Avec les ententes de reciprocité des raffineries, je me demande si ça ne serait pas plus pratique d’aller le chercher en camion à St-Romuald pour le monter directement à l’aéroport.
Je me dis qu’il faut que ça soit destiné aux petits aéroports dans Charlevoix ou à être transféré par camion à Clermont ou La Malbaie, puis expédié plus loin, tel Sept-Iles. Sauf que de deux à huit wagons, ça commence à faire beaucoup de volume pour des petits clients.
L’autre chose que je vois c’est que les wagons ont été placés sur une « transfer job » de Joffre à Limoilou, puis re-triés pour être livrés localement quelque part à Québec.
Pour les hydrocarbures, si on exclut les Ultratrains, il en passe encore pas mal dans les différents tankers. Outre le CN, une bonne partie de la Nouvelle-Angleterre est alimenté via l’Estrie. Pour connaitre le produit exact, il faut regarder les placards (losanges avec un chiffre).
Liste des principaux codes concernant le pétrole:
1075: Gaz de pétrole liquefiée
1202: Diésel / Huile à chauffage
1203: Essence (automobiles)
1267: Pétrole brut
1863: Jet fuel
Aussi, les numéros voisins ne sont pas nécessairement des produits similaires, car les numéros de l’acide sulfurique, selon sa forme, sont 1830-1831-1832. Si vous en avez d’autres à identifier, j’ai le livre pour trouver l’info exacte.
Pour le propane,c’est quel code ? Parce que je demeure dans la même municipalité que Bell-Gaz ltée,dans la région de Lanaudière.
Le jet fuel est importé de l’étrangé (provenances diverses) par bateau, il transite par la suite chez IMTT avant d’être chargé sur des wagons citernes. Ce fuel est essentiellement destiné à l’aéroport Pearson de Toronto pour le compte d’Air Canada. Une de mes connaisance à le contrat pour faire le controle de qualité pour Air Canada. Il me dit qu’il remplissent plusieurs centaines de wagons par année. Il s’agit probablement pour Air Canada d’une façon de faire jouer le jeu de la concurence entre les différents fournisseurs de carburant dans le monde.
Merci Marceric29 de la précision sur le jet fuel. C’est tout à fait logique comme explication. C’est fort probable qu’Air Canada doit magasiner son carburant comme la plupart d’entre-nous. Ce qui est un peu drôle, c’est pourquoi ils ne font pas livrer les bateaux plus proche de Toronto, si la majorité des wagons sont destinés à Pearson. J’imagine que c’est une question de prix et de coûts, mais c’est un peu bizarre quand même.
Pour le propane, le code est 1978 sur un placard rouge « gaz inflammable 2.1 ».
Le CN a émis cette semaine un communiqué de presse concernant justement son trafic de jet fuel. (Drôle de hasard.) Voici l’intégral:
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Le CN achemine davantage de carburant aviation à l’aéroport international Pearson de Toronto tandis que les compagnies aériennes font appel aux producteurs américains et étrangers pour se ravitailler.
MONTRÉAL, le 21 juillet 2009 – Le CN (Bourse de Toronto : CNR) (Bourse de New York : CNI) est en train de développer un secteur d’activité à croissance rapide en fournissant du carburant aviation aux compagnies aériennes qui desservent l’Aéroport international Pearson de Toronto.
L’efficacité du pipeline sur rail du CN pour l’acheminement de carburant aviation à l’aéroport Pearson a été à l’origine de la construction d’une installation ferroviaire de 65 M$ CA pour le déchargement, l’entreposage et la distribution du carburant. Cette dernière est située près de l’aéroport, à côté du triage Malport du CN, au nord-ouest de Toronto. Des représentants du CN, des compagnies aériennes et des fournisseurs ont célébré aujourd’hui l’ouverture officielle du terminal.
James Foote, vice-président exécutif Ventes et marketing du CN, a déclaré : « Compte tenu du nouveau contexte d’approvisionnement en carburant aviation des compagnies aériennes qui desservent l’aéroport Pearson, les transporteurs doivent à présent se procurer le carburant à des endroits stratégiques du monde entier. Cette situation offre au chemin de fer l’occasion de jouer un rôle de plus en plus important au sein de ces chaînes d’approvisionnement plus longues. Nous avons développé un secteur d’activité important à l’aéroport Pearson qui n’existait pas il y a cinq ans, et nous voyons du potentiel pour ce qui est du transport de carburant aviation à Vancouver, à Calgary et à Winnipeg. »
De nouvelles stratégies d’approvisionnement en carburant aviation ont été élaborées au Canada à la suite de la fermeture de certaines raffineries et de la décision prise par quelques sociétés pétrolières de remplacer la production de carburant aviation par celle de diesel et d’autres distillats dont la demande est plus élevée. Alors que seulement 10 % du carburant aviation canadien était importé il y a huit ans, cette proportion est passée à 33 % l’année dernière.
James Fee, président de FSM Management Group Inc., de Dorval, au Québec, a quant à lui déclaré : « Le nouveau terminal de transbordement de Toronto illustre l’efficacité du CN à assurer l’approvisionnement continu en carburant des compagnies aériennes desservant l’aéroport Pearson. Et nous prévoyons que l’expansion se poursuivra dans le futur. »
FSM administre le nouveau terminal ferroviaire pour l’acheminement de carburant aviation à l’aéroport Pearson au nom des 33 compagnies aériennes membres du Toronto Fuel Committee. Ce comité loue le terminal à Pearson International Fuel Facilities Corporation, propriétaire de toutes les installations de ravitaillement en carburant de l’aéroport, y compris les réservoirs de stockage, l’immeuble abritant le centre d’exploitation et les bureaux, les oléoserveurs et les camions-citernes.
Selon M. Fee, FSM prévoit acheminer 775 000 000 litres de carburant aviation par wagon-citerne au nouveau terminal en 2009, ce qui représentera près de 40 % de la demande annuelle de l’aéroport Pearson, soit deux milliards de litres, à raison de 20 wagons-citernes par jour en moyenne.
Air Canada a été l’agent moteur de la création du nouveau terminal. En effet, il y a six ans, l’entreprise a commencé à s’approvisionner en carburant aviation destiné à l’aéroport Pearson par rail, à partir d’un terminal d’importation situé près de Québec. Jusqu’à cette année, le carburant était déchargé au triage principal du CN situé dans le nord de Toronto (région de York), puis transporté à l’aéroport par camion-citerne.
Comme l’a expliqué Paul Whitty, directeur responsable des achats de carburant et de l’approvisionnement du transporteur : « Notre partenariat avec le CN a permis à Air Canada de réduire ses dépenses d’achat de carburant. Voilà une grande réussite pour nous, compte tenu du contexte difficile auquel font actuellement face les compagnies aériennes. »
L’infrastructure ferroviaire du terminal comprend des voies d’évitement permettant le déchargement de 26 wagons-citernes à la fois, sur deux voies. La première phase du nouveau terminal est presque complètement opérationnelle et de nouvelles voies sont en construction; elles devraient être prêtes au troisième trimestre de 2009 et permettraient de décharger 20 wagons-citernes supplémentaires.
Le CN achemine du carburant aviation à l’aéroport Pearson à partir d’installations situées dans le port de Québec, ainsi que du terminal de transbordement de CN WorldWide Amérique du Nord situé à Flat Rock, au Michigan, qui reçoit du carburant en provenance de Toledo, en Ohio.
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